Dimanche 28 mars – Dimanche de Rameaux : homélie du père Marc Dumoulin, vicaire
Frères et Sœurs bien aimés,
Chaque année, la liturgie nous fait entendre le récit des dernières heures vécues par Jésus avant sa mort infâme sur la croix. Un récit qui culmine avec cette mort : Jésus, poussant un grand cri, expira. Les apôtres qui avaient suivi Jésus depuis le début de sa mission se sont tous volatilisés, tels des moineaux, quand le danger se fit tangible. Judas trahira Jésus par un baiser et pour quelques pièces. Pierre, après avoir déclaré un attachement indéfectible à son Seigneur, le reniera. Peu avant, avec Jacques et Jean déjà, il n’avait pas eu la force de veiller seulement une heure. Et de tous les autres, il ne sera même plus question. C’est dans la plus grande solitude que Jésus, poussant un grand cri, expira.
Frères et Sœurs, nous qui venons d’entendre une nouvelle fois ce long récit, alors que nous entrons dans la grande et Sainte Semaine où Jésus, par sa mort et sa résurrection, donne le salut à tout homme et à tous les hommes, accompagnons-le de grand cœur et de toutes nos forces jusqu’à la croix. Faisons ce qu’il a demandé à Pierre, Jacques et Jean, et qu’il nous demande à nous aussi : Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation. La tentation pour nous, ce serait, en effet, de ne pas veiller et de ne pas prier quand, une fois encore, se joue notre salut.
Accompagnons le Seigneur dans sa grande épreuve. Nous le savons : les clous ne perceront ni nos mains ni nos pieds ; la couronne d’épines ne s’enfoncera pas sur notre tête à coups de roseau ; une lance ne transpercera pas notre côté. Jésus, pour nous, est passé par là.
Alors, faisons au moins ce qui est à notre portée : Veillons et prions pour ne pas entrer en tentation. Approchons-nous de la Croix où Jésus a rendu son dernier souffle, afin qu’en veillant et en priant, avec le Centurion, voyant comment Jésus a expiré, nous déclarions du plus viscéral de nous-mêmes : Vraiment, cet homme était Fils de Dieu !
Amen.