Paroisse Saint-Pierre
Charenton-le-Pont
Home 2021 avril 04 Dimanche 4 avril 2021 – Vigile Pascale : Homélie du Père Marc Dumoulin, vicaire

Dimanche 4 avril 2021 – Vigile Pascale : Homélie du Père Marc Dumoulin, vicaire

Dimanche 4 avril 2021 – Vigile Pascale : Homélie du Père Marc Dumoulin, vicaire

Chères Anaïs, Chloé, Emma, Pascale et Saloni-Marie,

Frères et Sœurs bien aimés,

Marie Madeleine, Marie et Salomé, trois femmes, se rendent au tombeau dès le lever du soleil. Ces femmes avaient accompagné Jésus jusqu’à son dernier souffle, vendredi, au pied de la croix, témoins impuissants d’une souffrance tragique arrivée trop vite. Ces mêmes femmes ne renoncent pas à l’amour et se rendent les premières au tombeau, le dimanche, pour embaumer le corps de celui que la mort venait d’engloutir. Elles se sont levées de grand matin. C’était le premier jour de la semaine, mais elles ignoraient encore que ce serait le premier matin des temps nouveaux, le matin d’un jour qui changerait pour toujours le cours de l’histoire des hommes, un jour où la victoire de la vie signerait à jamais l’anéantissement des forces de mort.

Comme Marie Madeleine, Marie et Salomé, vous aussi Anaïs, Chloé, Emma, Pascale et Saloni-Marie, aujourd’hui, vous vous êtes levées de grand matin, et comme elles, par le baptême, la confirmation et l’eucharistie, vous accompagnerez Jésus, le Christ, jusqu’à cet endroit où avec sa résurrection, il donne en partage à chacune, à chacun, la vie en plénitude, la vie éternelle. Pour vous aussi commence aujourd’hui une vie nouvelle, la vie qui ne finit pas.

A trois reprises, Jésus avait annoncé sa mort et sa résurrection. Cela n’avait pas suffi à convaincre ses disciples. Aussi les femmes cherchent-elles maintenant à embaumer un cadavre. Pour elles, Jésus est dans un tombeau, un lieu où celui qui entre ne sort jamais. Une pierre, une très grande pierre, dit l’Evangile, obstrue l’endroit où l’on a déposé celui en qui elles avaient tant espéré. Une pierre, pour étouffer l’espérance. Si personne ne les y aide, elles n’auront plus qu’à compter sur leurs propres forces pour rouler cette lourde pierre.

Mais elles lèvent les yeux et regardent vers le haut. Ce qu’elles voient, c’est qu’avant qu’elles n’arrivent, la pierre a déjà été roulée. Elles entrent dans le tombeau. Elles pensaient y trouver Jésus mort, et c’est un jeune homme de blanc vêtu qui les attend. Elles se rendaient à une tombe, et elles entendent une Parole de vie : Ne vous effrayez pas, Jésus de Nazareth, le Crucifié, il est ressuscité, il n’est pas ici.

Aujourd’hui, Anaïs, Chloé, Emma, Pascale et Saloni-Marie, la grâce du baptême vient faire éclater pour vous aussi toutes les grosses pierres qui condamnent l’entrée de notre cœur : le Seigneur de la vie vient habiter les cœurs et libérer l’espérance. Une espérance qui n’est pas un optimisme de circonstance, mais bien un don divin, une grâce qui illumine toute la vie d’une lumière qui ne s’éteint pas. Quelle que soit la tristesse qui viendrait encore vous habiter, cette espérance vous sera toujours donnée, car nos croix débouchent désormais sur la résurrection.

A présent, Jésus attend chacun de nous en Galilée. La Galilée, c’était le pays d’origine de Jésus et des disciples. Là où ils vivaient. Là où ils s’étaient rencontrés. Nous aussi, Jésus nous renvoie là où nous vivons et où nous le rencontrons, pour porter cet irrésistible appel à l’amour à tous nos frères, les hommes, les gens les plus divers, en toutes nos Galilée. Car si nous ne le faisons pas, nous que le Seigneur a touchés de cet amour, qui donc le fera, en ce monde où la mort semble si souvent l’emporter ?

Oui, voilà bien la plus grande annonce que l’histoire des hommes a entendue : Il n’est pas ici, car il est ressuscité. Jésus nous attend comme il attendait les femmes, pour nous rendre participants de sa vie et du salut qu’il veut donner à tous.

Une invitation qu’il adresse à toi Anaïs, à toi Chloé, à toi Emma, à toi Pascale, à toi Saloni-Marie, et à toi aussi qui t’es levé si tôt ce dimanche matin pour franchir la porte de cette église et suivre la flamme du Christ. 

Ne la laissons pas s’éteindre !

Amen Alléluia !

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