Paroisse Saint-Pierre
Charenton-le-Pont
Home 2021 avril 25 Dimanche 25 avril 2021 – 4ème dimanche du temps pascal : homélie du Père Philippe Perraud, vicaire.

Dimanche 25 avril 2021 – 4ème dimanche du temps pascal : homélie du Père Philippe Perraud, vicaire.

Dimanche 25 avril 2021 – 4ème dimanche du temps pascal : homélie du Père Philippe Perraud, vicaire.

IV Dimanche du Temps de Pâques B 2021

Ac 4, 8-12; Ps 117 (118) ; 1 Jn 3, 1-2; Jn 10, 11-18

Chères sœurs, chers frères,

         « Je suis le Bon Pasteur », voilà comment commence l’Evangile qui nous a été annoncé à l’instant. Quand Jésus prononça ses paroles, tous comprirent à la perfection cette image. Parce que cette image du bon pasteur était bien connue. Plusieurs fois dans la Bible, Dieu est présenté comme le pasteur de son peuple. Et en particulier dans la prophétie du prophète Ezéchiel qui présentait Dieu comme le véritable pasteur.

         Jésus ajoute l’appellation « bon », mais le terme plus précis serait le mot « généreux ». Généreux parce qu’il donne la vie pour ses brebis. C’est un pasteur qui s’émeut sur les foules fatiguées comme des brebis sans pasteur. Jésus est le véritable et le bon pasteur ! Et Jésus nous réunit ce matin, sœurs et frères, autour de la table de l’amitié, de l’autel, autour de sa Parole. Nous étions comme des brebis dispersées mais nous sommes revenus vers notre pasteur. Jésus a offert sa vie sa vie pour tous, pour nous aussi, pour nous sauver. La mort pour Jésus n’a pas été finalement, un destin tragique, mais un choix libre, une conséquence de l’excès d’amour que le Seigneur vit. C’est le pouvoir de la force de la Pâques que nous vécu il y a quelques semaines et que l’Eglise continue de nous faire contempler ce dimanche. C’est le pouvoir d’un amour passionné, exagéré, unique. Tout l’Evangile est tendu à démontrer ce lien entre les foules fatiguées et épuisées comme des brebis sans pasteur et Jésus qui a compassion d’elles. Un amour qui le poussait à sortir de lui-même et même des ” siens “, lesquels voulaient souvent l’obliger à rester dans leur enceinte habituelle.

C’est la Bonne nouvelle dont le monde a besoin. Dans le monde, en effet, ils ne manquent pas les loups qui tuent et enlèvent et les mercenaires qui détruisent les plus faibles !

Hier nous avons fait mémoire du grand crime de la suppression des Arméniens, des chrétiens commencé le 24 avril 1915 et nous découvrions encore une fois les images tragiques de femmes, d’enfants et d’hommes qui périrent dans la mer méditerranée en voulant rejoindre par un voyage de dernier espoir l’Europe, au large des côtes de la Lybie. Dans notre temps, de pandémie, de conflits, de peurs et de solitude amer, beaucoup attendent que résonne la voix que nous venons d’écouter : « Je suis le Bon Pasteur ». Et partout dans le monde cette voix, résonne dans nos églises, c’est comme un cri qui traverse les cieux et les continents. Parce que notre monde a un grand besoin d’un pasteur bon qui fait sortir de la vallée obscur les foules de ce monde pour arriver à des rives des paix. Le temps de Pâques, c’est le temps du Bon Pasteur. Le temps où la vie peut renaître, un temps où il est possible de sortir du tombeau.

Le ressuscité est le Bon Pasteur de tous. C’est pour cela que Jésus continue à dire aux disciples et à celles et ceux qui l’écoutent : « J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur. »

Jésus dit qu’il y aura un seul troupeau, comme s’il voulait abattre toutes les barrières, tout enclos. Le Bon Pasteur et généreux veut un seul peuple, un peuple grand, sans frontière afin que personne ne soit abandonné et oublié !

Et Jésus comme pour secouer la paresse des disciples d’hier et d’aujourd’hui, assure que les autres brebis écouteront sa voix. C’est une certitude de la bonne mission des disciples. Jésus nous dit parler à leur cœur en mon nom, ils vous écouteront, comme ils m’ont écouté. Le Seigneur, chères sœurs et chers frères, nous confie l’Evangile et fait de nous pasteur, c’est-à-dire femme et homme témoins de la Miséricorde, de l’amitié, de l’amour, du réconfort. C’est là, le sens de la responsabilité que nous appelons pastorale.

Le Seigneur demande de l’écouter, et nous confie son rêve sur le monde que beaucoup d’autres écoutent sa voix et deviennent un seul troupeau et un seul pasteur. Le Bon Pasteur nous assure Jésus, n’est pas un héros, mais quelqu’un qui aime, qui a compassion des faibles, de ceux qui souffrent, des fragiles, qui écoute le cri des pauvres.

Jésus pousse à sortir en direction des faibles, à aller jusqu’au niveau le plus bas, aux périphéries les plus extrêmes ou, descendre jusqu’aux ” enfers “, dans les enfers de ce monde, pour sauver quiconque a besoin d’aide. Le Seigneur ressuscité nous implique en son voyage d’abaissement et nous rend pasteurs, gardiens, de nos frères, surtout des faibles. Et cet amour, sœurs et frères, nous conduira là où nous n’aurions même pas rêver d’aller, parce que rien n’est impossible à Dieu. Et c’est pour cela que nous pouvons partager ce que Jésus dit à la fin de cet Evangile : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. Qu’il en soit ainsi pour nous aussi, chères sœurs et chers frères.

Aujourd’hui priant pour les vocations, plus que jamais, tenons ferme dans l’Amour et la Miséricorde du Seigneur, pour que nous puissions être des artisans de paix dans notre monde, des constructeurs de pont et d’unité.

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