Le missel : une nouvelle traduction
Dimanche 28 novembre, premier dimanche de l’Avent, nous aurons entre les mains, comme tous les catholiques francophones de rite latin un nouveau missel….. ou plutôt , une nouvelle traduction du missel romain promulgé par le pape St Paul VI en 1969 et révisé par le pape St Jean Paul II en 2002.
Pour les catholiques du monde entier, la célébration de l’eucharistie est source et sommet de leur existence, chaque peuple a la possibilité de prier dans sa langue, les rites – « ce qu’il faut faire » – et le contenu des prières – « ce qu’il faut dire » – sont identiques pour tous. La référence commune est le missel romain en latin.
À partir de ce texte commun, les évêques sont amenés à mettre en oeuvre une traduction pour leur langue. Lors de la promulgation du missel romain par le pape Paul VI, le 30 avril 1969, les catholiques francophones ont reçu une version en français. Cette première traduction a été réalisée rapidement et demandait à être retravaillée.
Au début des années 2000, l’Église a souhaité que toutes les traductions en langue vernaculaire soient revues, selon de nouveaux critères. Ceux-ci ont parfois été âprement discutés. La science de la traduction est une science difficile, comme le suggère cette petite formule : « Une langue est comme un filet jeté sur la réalité. Une autre langue est un autre filet. Il est rare que les mailles coïncident. »
Pour rester simple, retenons, au terme de ces hésitations, la triple fidélité à laquelle le pape François a invité les traducteurs :
• Fidélité au texte latin : la « prière de l’Église » manifeste la « foi de l’Église ». La foi exprimée dans la langue originelle
– le latin – doit rester la même dans la langue du peuple. Il y a là un enjeu d’unité.
• Fidélité à la langue de traduction : chaque langue a son génie propre, ses images, ses manières de formuler les idées. Le mot à mot n’assure en rien la qualité d’une traduction.
• Fidélité à la compréhension des fidèles : chaque langue est plongée dans une culture, une époque et un espace donnés. Au Canada francophone, le terme « calice » est une insulte. Le terme « coupe » convient mieux.
Pour en savoir plus :
site dédié au nouveau missel romain : où vous trouverez des de nombreuses explications
un mooc spécial pour mieux comprendre cette nouvelle traduction : vous pouvez vous y inscrire ici