Le jubilé
Le Jubilé, ou Année Sainte, est une tradition catholique qui se célèbre tous les 25 ans, mais peut aussi être proclamée de manière exceptionnelle, comme le Jubilé de la Miséricorde en 2015. Inspiré de la Bible (Lv 25,10), il est un temps de conversion et de réconciliation, où les fidèles sont invités à vivre un renouvellement spirituel. Le Jubilé 2025 aura pour thème « Pèlerins d’espérance », appelant chacun à incarner l’espérance par des paroles et des gestes concrets, tout en approfondissant sa relation avec le Christ et en s’engageant au service des autres.
Pour vivre le jubilé, chacun est invité à se mettre en marche et ce, de plusieurs manières :
• Franchir la porte sainte à Rome.
Le début du jubilé est marqué par l’ouverture par le pape de la Porte Sainte de la Basilique Saint-Pierre. Cette porte est habituellement scellée et n’est ouverte que durant les Années Jubilaires. Elle fut ouverte par Paul VI en 1975, Jean-Paul II en 2000 et François en 2015. Traverser la Porte Sainte est symbolique de la conversion et du passage vers une vie nouvelle et plus sainte. En passant ce seuil, le pèlerin se souvient des paroles de Jésus : « Moi je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé » (Jn 10,9). En 2016, le jubilé avait été marqué symboliquement par l’ouverture des Portes saintes des basiliques majeures de Rome et le pape François avait décidé qu’une Porte de la Miséricorde serait également ouverte dans toutes les Églises particulières et dans les sanctuaires, afin que chacun puisse entrer en pèlerinage lors de ce jubilé. En 2025, le pape demande de retrouver la force du symbole d’une seule porte à Rome. Il l’ouvrira le 24 décembre 2024, dans la basilique Saint-Pierre. Et cette porte sera refermée le 24 décembre 2025. De plus, « pour offrir aux détenus un signe concret de proximité, [le saint père] désire ouvrir une porte sainte dans une prison ». (Pape François, L’espérance ne déçoit pas, n°10).
Franchir la porte sainte à Rome, c’est aussi s’inscrire – à la suite de saint Pierre et saint Paul – dans une lignée de croyants et faire une expérience de communion avec l’Église universelle
• Partir en pèlerinage
Traditionnellement, l’Année Jubilaire est une période où les fidèles sont encouragés à entreprendre un pèlerinage, particulièrement à Rome (mais ce peut être aussi à Lourdes, Notre-Dame de Paris ou ailleurs…) pour y vivre une expérience spirituelle profonde. Abraham, le premier, a accepté de quitter son pays pour se mettre en chemin, il a été cet « araméen errant » (Dt 26,5) cheminant vers la terre promise. Jésus a vécu un ministère itinérant, « il prit la ferme décision de se mettre en chemin vers Jérusalem » (Lc 9,51) … et il appelle ses disciples à le suivre. Quel qu’il soit, un pèlerinage – par les lieux découverts, les rites et les liturgies, les enseignements, la rencontre des autres pèlerins et la contemplation de la nature – est une expérience de conversion, un temps de prière et de renouvellement spirituel.
• Vivre la conversion et la réconciliation
Le Jubilé est un temps où l’Église met un accent particulier sur la conversion, la réconciliation et la pénitence. C’est une période pour mettre le Seigneur au centre de sa propre existence, réfléchir sur Sa miséricorde et pour chercher à se rapprocher de Lui. « La miséricorde n’est pas contraire à la justice, mais illustre le comportement de Dieu envers le pécheur, lui offrant une nouvelle possibilité de se repentir, de se convertir et de croire. […]. Cette justice de Dieu est la miséricorde accordée à tous comme une grâce venant de la mort et de la résurrection 3 de Jésus-Christ » (Pape François, Misericordia Vultus, n. 21)
Dans le diocèse de Créteil
Concrètement, cette expérience de miséricorde passe par certaines actions spirituelles. Dans le diocèse de Créteil, les pèlerins sont invités durant le jubilé 2025 à : – Partager avec d’autres sur l’espérance. – Vivre un pèlerinage. – Vivre une démarche de réconciliation avec Dieu, les autres et soi. – S’unir ou participer au temps diocésain au stade Duvauchelle le 9 juin 2025. Ceux qui, par maladie ou autre, ne peuvent pas se faire pèlerins sont cependant invités à prendre part au mouvement spirituel qui accompagne cette année, en offrant leur souffrance et leur vie quotidienne et en participant à la célébration eucharistique. « Dieu est toujours prêt au pardon et ne se lasse jamais de l’offrir de façon toujours nouvelle et inattendue » (Pape François, Misericordia Vultus, n. 22)